Yannick Breton
André Debono et Marcel Robelin n'ont a priori rien à partager. L'un travaille une peinture "à tendance" monochrome, jaune, sur support de toile, l'autre utilise la cendre provenant de combustions diverses comme matière pictuale et décline la gamme chromatique des gris sur support de papier froissé. On serait tenté de se demander ce qui fait sens dans ces deux approches antagonistes de la matière, du support, de la couleur. D'évidence le regard s'impose. Il s'engage dans la corporéité de la peinture, l'espace et la temporalité du support. Il évalue des rapports couleur/lumière, opacité/transparence, profondeur/surface, matité/brillance, s'empare de ce qui les différencie, les identifie et les unit. Mais d'un rapport faut-il s'emparer ?